
Antonia Gilabert Vargas (1924-1975), ‘La Perla de Cádiz’, est née d’un père guitariste et d’une mère cantaora : ‘Rosa la Papera’, qui aurait donné son nom à une Cantiña.
Quoique tardivement (à cause d’un mari possessif, dit-on), elle fait carrière dans les tablaos de Madrid dans les années 1960, et remporte de nombreux concours (Cordoba, Jerez…) grâce à son chant naturel et majestueux.
Adorée et admirée par les flamencos de son époque, elle meurt à 51 ans. Ses Cantiñas, ses Bulerías et ses Tangos sont des références incontournables. Voici quelques letras qu'elle chantait por tangos de Cádiz, avec leur traduction :
A la Virgen del Rosario
Velita le he prometido
Si hace que tú me quieras
Como yo se lo he pedido
(À Notre Dame du Rosaire
J'ai promis une bougie
Si elle fait que tu m’aimes
Comme je le lui ai demandé)
Yo entré en la sala del crimen
Y hablé con el presidente
Si el quererte es un delito
Que me sentencien a muerte
(Je suis entré dans la salle du crime
Et j’ai parlé avec le président
Si le fait de t’aimer est un délit
Que l’on me condamne à mort)
Me consuelo y me digo
Que Dios tendrá que cobrarte
Lo que tú has hecho conmigo
(Je me console et je me dis
Que Dieu devra te faire payer
Ce que tu m’as infligé)
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